L'Yonne Républicaine en a également fait le relai très récemment à partir des données fournies par la LPO Yonne.
D'où viennent ces données et que disent les chiffres ?
Ces résultats sont produits par le STOC, Suivi Temporel des Oiseaux Communs. Chaque année dans l'Yonne, une vingtaine d'observateurs effectuent environ 300 inventaires aux mêmes lieux et aux mêmes dates. Ces comptages réalisés de manière scientifique permettent ensuite de calculer les variations d'abondance des oiseaux communs. Le STOC permet donc de mettre un chiffre à ce qui est habituellement un simple ressenti (le fameux "on voit d'hirondelles qu'avant...").
Même si certaines espèce se portent bien (Rougegorge familier, Pouillot véloce, Bruant zizi), le constat est bien plus inquiétant pour de nombreuses autres depuis 10 ans seulement : Bruant jaune (-55%), Verdier d'Europe (-52%), Tourterelle des bois (-48 %), Hirondelle rustique (-40%), Coucou gris (-36%), Alouette des champs (-25%), Rossignol philomèle (-12%).
Globalement, alors que les espèces généralistes se maintiennent ou augmentent légèrement dans l'Yonne, les oiseaux agricoles (-6%) et surtout ceux des villages (-17%) sont en déclin.
Merci au réseau des observateurs du STOC
Ces chiffres sont le fruit des données collectées par un réseau d'observateurs, année après année. Ces milliers de données concernent des espèces souvent très communes, peu spectaculaires. Pourtant, elles sont collectées certes par plaisir, mais aussi parce que ces observateurs ont le sens de l'intérêt général, et qui pensent que ça vaut le coup de se rendre aux aurores dans des paysages souvent banals pour apporter une contribution à un projet commun. Peut-être aussi parce qu'ils voulent aider à comprendre la biodiversité pour mieux la préserver. Alors, bravo à tous et merci pour cet engagement !
Etendre le réseau dans l'Yonne
Le réseau des bénévoles est fondamental pour le programme STOC. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues pour contribuer à ce suivi afin de documenter les tendances d'évolution et donner encore plus de poids statistiques à ces tendances, surtout au niveau local. Alors, venez participer !
Comment participer ?
Le protocole complet est disponible sur le site de Vigie Nature. Il est simple, ouvert aux ornithologues un minimum avertis et se résume aux points importants suivants :
- un carré de 2x2 km tiré au sort à côté de chez vous
- 10 points placés dans ce carré, répartis de façon homogène dans l'espace et selon les habitats
- sur chaque point, pendant 5 minutes, vous noterez tous les oiseaux vus et entendus
- 2 passages sont obligatoires, avant et après le 8 mai, espacés de 4 à 6 semaines d'intervalle
- sur le bordereau fourni en bas, vous notez la date, l'heure, la météo et l'habitat
- vous saisissez enfin les données directement dans Faune-Yonne
Concernant l'organisation des passages, lepremier aura lieu entre le 1er avril et le 8 mai pour recenser les nicheurs précoces et le second entre le 9 mai et le 15 juin pour les nicheurs tardifs (4 à 6 semaines d'intervalle entre les 2 passages).
Si vous voulez participez, contactez François (francois.bouzendorf@lpo.fr) pour vous inscrire, obtenir votre carré et demander des infos complémentaires. Venez nombreux !
Un cadeau en soutien au STOC
la LPO Yonne offira le guide Les chants d'oiseaux d'Europe occidentale, Nouvelle édition d'une valeur de 30 € à l'un des participants du STOC 2018. En remerciement de votre soutien, ce lot sera attribué à l'un des observateurs tiré au sort parmi ceux qui auront transmis leurs données avant le 1er juillet 2018.
Avec le redoux de ces derniers jours, l'activité des oiseaux chanteurs se fait de plus en plus ressentir. Dans un contexte d'érosion de l'avifaune qui se poursuit, il est primordial de renforcer nos connaissances sur les espèces communes qui voit leur statut se dégrader au grès des listes rouges nationales. Au printemps 2017, la LPO, en collaboration avec le MNHN, a lancé l'enquête EPOC sur les estimations des populations d'oiseaux communs.
Déclinée nationalement, les premiers résultats du printemps 2017 sont encourageants et nous incite à poursuivre notre effort en 2018. Avec votre participation active, ce sont près de 8000 EPOC qui ont été réalisés dans 71 départements par plusieurs centaines d'observateurs.
Pour rappel, le protocole EPOC se résume suivant 5 modalités :
- Point d’écoute fixe de 5 minutes
- Point d’écoute placé selon l’observateur
- Localisation précise des individus contactés
- Comptage exhaustif de tous les individus de toutes les espèces détectées
- Différenciation individu local/individu en transit
Aucun réplicat n’est demandé et l’observateur peut réaliser le nombre de points qu’il souhaite.
Dans le document ci-joint, en plus du contexte de l’enquête et du protocole EPOC, vous trouverez un tutoriel de saisie permettant de saisir facilement vos points d’écoute sur les bases VisioNature.
Initiation ornitho : Débutants, initiés ou confirmés, cette formation est pour vous !
La tant attendue initiation ornitho est de retour cette année !!
Sabine et moi vous avons concocté un programme qui devrait vous intéresser (voir sur le lien).
Cette formation est gratuite et à destination des adhérents (vous pourrez adhérer sur place).
Afin de savoir qui est intéressé cette année vous pouvez m'envoyer une petite réponse pour que je commence à faire la liste des participants 2018. Ceux-ci seront recontactés avant chaque séance ou sortie. Attention les places sont limitées.
C'est le 09/03 et 10/03 que nous entrerons dans le vif du sujet avec : Les bases de l'Ornithologie. Le rendez-vous sera à notre local à Auxerre le 09/03 à 17h00. Et la sortie aura lieu le 10/03 à la Réserve Ornithologique de Bas-Rebourseaux.
N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions à sarah.dujardin@lpo.fr
Les Grues cendrées remontent ! Transmettez vos observations.
La Grue cendrée est l’oiseau migrateur le plus emblématique du département. Depuis le 31 janvier, les premiers individus remontent, signe que le printemps n’est plus très loin.
La LPO Yonne suit avec attention le passage de ce majestueux migrateur. Chaque année, elle collecte les observations de l’espèce auprès de ses bénévoles habituels.
Pour la première fois, la LPO Yonne lance un appel au grand public à transmettre leurs observations de Grue cendrée : c’est l’opération Vigie Grues ! L’objectif est de mieux comprendre la migration de la grue dans le département. Avez-vous l’impression que les grues passent en plus grand nombre au printemps ou à l’automne ? Pensez-vous que les grues migrent plus tôt ? Croyez-vous qu’elles annoncent des hivers froids ou doux ?
Comment s'inscrire ?
Pour participer, vous devez bien évidemment être inscrit sur Faune-Yonne. Pour rappel, voici comment s'inscrire : >>CLIQUEZ ICI<<.
Comment saisir des observations ?
Vous pouvez ensuite transmettre vos observations. Pour rappel, voici comment procéder : >>CLIQUEZ ICI<<, >>LA<<, >>ET LA<<.
Que noter pour les Grues cendrées ?
Plusieurs informations sont importantes dans le cas des données de Grues cendrées :
- vous pouvez saisir une donnée à chaque vol, à condition d'indiquer une heure différente à chaque fois. Pour indiquer l'heure, cliquer sur le calendrier à droite de la case "Date".
- ou bien saisir une donnée globale indiquant le total d'oiseaux et la plage horaire d'observation (à rajouter dans la case "Remarque").
- n'hésitez pas saisir les données de nuit ou entendues en indiquant "Non compté" (à gauche de la case "Nombre d'oiseaux")
- utilisez la case "Remarque" pour indiquer la direction de vol ou toute autre information intéressante comme des oiseaux posés
- cochez la case "Migration active"
- ajoutez des photos si vous avez l'occasion
En retour, vous pouvez consulter les mouvements en temps réel :
Que 2018 vous soit riche en observations ornithologiques !
posté par François Bouzendorf (LPO Yonne)
vendredi 1 décembre 2017
Décembre + neige = HIVER = SHOC
Comme toutes les sciences participatives, le SHOC permet à chacun de contribuer à la connaissance des oiseaux en hiver et d’aider les scientifiques du Muséum National d’Histoire Naturelle à évaluer les tendances des populations d’oiseaux et l’impact des changements globaux sur ces dernières (modification des pratiques agricoles, changement climatique, etc.).
La LPO Yonne invite tous ses observateurs à contribuer au SHOC.En effet, même s'il est nécessaire de savoir reconnaître les oiseaux communs en hiver, à la vue et si possible au cri, il s'adresse à tous les ornithologues amateurs.
Pour les participants de l'hiver dernier, n'oubliez pas de programmer vos 2 sorties de décembre et janvier.
Pour les observateurs qui n'ont pas encore de carré SHOC, il est temps de se lancer cet hiver !
Qui dit science dit protocole, mais celui est simple à respecter. Il suffit de réaliser au cours de 2 matinées chaque hiver un parcours à pied non loin de chez vous, selon un trajet bien défini, en notant tous les oiseaux vus ou entendus. Ce qu'il faut retenir :
- 1er passage en décembre et 2nd en janvier, 2 semaines d'intervalle minimum entre les deux
- inventaires le matin entre 8h00 et 13h00
- parcourir à pied 10 transects de 300m chacun
- sur les bordereaux fournis, notez la date, l'heure, la météo, l'habitat et les effectifs de chaque espèce sur chaque transect
Si vous souhaitez participer, contactez François Bouzendorf (francois.bouzendorf@lpo.fr) qui coordonne ce programme pour l’Yonne et qui vous proposera un carré autour de chez vous.
>UN CADEAU EN SOUTIEN AU SHOC<
Pour la première fois, la LPO Yonne offira le guide Les chants d'oiseaux d'Europe occidentale, Nouvelle édition d'une valeur de 30 € à l'un des participants du SHOC 2017-2018. En remerciement de votre soutien, ce lot sera attribué à l'un des observateurs tiré au sort parmi ceux qui auront transmis leurs données avant le 15 février 2018.
Avant l'ouverture de Faune-Yonne en 2014, la base de données de la LPO Yonne était successivement stockée sur un tableur puis dans le logiciel FNAT.
Depuis le début de cette année, ces données archivées sont progressivement importées dans Faune-Yonne. A ce jour, on y trouve toutes les données qui remontent à l'année 2009 incluse (116.000 données intégrées à FY).
Il reste évidemment beaucoup de travail à faire mais on peut espérer que tout soit définitivement importé d'ici le début d'année prochaine.
Ce travail est long puisqu'il nécessite un traitement informatique très lourd pour ne perdre aucune information au cours de l'import dans Faune-Yonne. Merci à Simon Rolland pour sa précieuse contribution.
A noter que les données anciennes ont été attribuées à chaque observateur inscrit sur Faune-Yonne. Vous avez donc accès à l'intégralité de vos observations, avec les possibilités de les modifier, supprimer, ajouter des remarques ou des photos.
posté par François Bouzendorf (LPO Yonne)
jeudi 23 novembre 2017
C'est quoi un Bouvreuil trompetant ?
Cet automne est marqué par un afflux de passereaux forestiers scandinaves : Mésange bleue, Grosbec casse-noyaux, Bec-croisé des sapins, Sizerin cabaret/flammé (lire par ailleurs).
Une autre espèce fait preuve d'une irruption inhabituelle : le Bouvreuil pivoine. Entre le 1er octobre et cette fin novembre, plus de 70 observations ont été saisies, écrasant les automnes précédents jusqu'à 2009 au moins (en réalité sans doute toutes les années 2000).
Evidemment, l'équipe de Faune-Yonne vous invite à transmettre toutes vos observations. L'espèce apprécie les zones de broussailles mais se rapproche à l'occasion des jardins voire des mangeoires.
Pour aller plus loin, essayez d'écouter les cris qu'émettent ces oiseaux. Nul doute que des Bouvreuils trompetants sont également présents cette année (1 oiseau vient d'être noté en forêt de Pontigny aujourd'hui). Ce bouvreuil mal connu (une sous-espèce ?) est probablement d'origine sibérienne et n'a été véritablement détecté dans le pays que lors d'un précédent afflux en 2004. Depuis, quelques oiseaux sont notés en France chaque hiver, parfois dans l'Yonne. Cet automne 2017 marque le retour en quantité de cet oiseau au "cri de trompette".
En effet, on distingue ces 2 bouvreuils assez facilement au cri :
Lorsque vous saisissez vos données de bouvreuils sur Faune-Yonne, indiquez en "Remarque" si vous avez entendu le cri.
Photo Cyril Vathelet
posté par François Bouzendorf (LPO Yonne)
lundi 20 novembre 2017
Au bouleau !
Un afflux de sizerins est noté depuis quelques jours en Europe.
En Europe du Nord et de l'Est, il concerne principalement le Sizerin flammé boréal, avec un nombre inhabituellement élevé de Sizerins blanchâtres parmi eux, notamment en Pologne (carte et photos de S. blanchâtre, carte du S. flammé boréal), en Hollande (3 ind. à Texel) et en Allemagne (des observations de S. blanchâtre rapportées sur 8 localités).
En France, pour le moment, 5 mentions de S. flammé boréal ont été obtenues : 4 dans le Nord-Pas-de-Calais et 1 au lac du Der. La capture de 3 individus au col de Bretolet, à la frontière franco-suisse, prouve une également arrivée d'oiseaux par l'arc Alpes-Jura.
Mais à ce jour, ce sont principalement des S. cabarets qui sont observés dans notre pays : déjà 52 observations en Île-de-France(effectif max : 25 ind.) et 38 en Champagne-Ardenne (effectif max : 30 ind.). L'Alsace et la Lorraine montrent également un nombre d'observations au-delà de la moyenne. En Côte-d'Or, à ce jour, 2 observations de S. cabaret et 3 contacts auditifs de Sizerin sp sont venus enrichir la base. Dans l'Yonne, 5 données de S. cabaret et 5 de S. indéterminés ont déjà été saisies.
Mais nul doute que d'autres sizerins seront à découvrir dans les semaines à venir dans le quart Nord-Est du pays.
Pour se replonger dans la distribution géographique des sizerins et des critères permettant de les différencier, vous pouvez (re)lire la Newsletter n°48 de nos collègues de la LPO Côte-d'Or.
Les bouleaux et les aulnes sont très prisés par ces petits fringilles, si vous connaissez une zone bien pourvue en ces essences (bord de cours d'eau ou de lac, parc urbain, ou en pleine forêt), il n'y a plus qu'à ! La prise de photo est hautement recommandée pour l'identification voire la validation d'éventuels flammea.
Merci aux collègues de la LPO Côte-d'Or pour le partage de cette "news".
Sizerin cabaret à gauche (A.Rougeron) et Sizerin flammé boréal à droite (G.Schneider)
posté par François Bouzendorf (LPO Yonne)
lundi 20 novembre 2017
Faites des listes !
Les scientifiques d'une trentaine de pays ont récemment planché sur la question de savoir quelle est la méthode de collecte de données la plus efficace pour promouvoir la connaissance et la protection des oiseaux et, plus largement, de la biodiversité.
La liste fait l’unanimité
Scientifiques, statisticiens, cartographes et naturalistes sont unanimes. Si toutes les données ont un intérêt, les plus intéressantes sont, de très loin, celles collectées sous forme de listes, et idéalement de listes complètes. On entend par là, un inventaire mené sur un site, durant un pas de temps connu, listant et quantifiant toutes les espèces détectées à vue ou à l’oreille.
Je ne reconnais pas toutes les espèces, est-ce un problème ?
Évidemment, les listes des ornithologues débutants ne seront probablement pas aussi complètes que celles des naturalistes les plus expérimentés. Ce n’est pas grave, il existe des modèles pour corriger ces biais. Au final, une liste de débutant est bien plus exploitable scientifiquement qu’une longue série de données saisies isolément par un spécialiste.
Quelle durée pour mes listes ?
Peu importe. Idéalement toutefois, les listes doivent durer au moins 5 minutes et ne pas excéder deux heures. Plus courtes, elles seront très incomplètes, plus longues, l’observateur perdra beaucoup d’attention et la pression d’observation se diluera. Si vous restez très longtemps sur un site d’observation, il peut être plus intéressant de faire plusieurs séries de liste de 10 minutes, plutôt qu’une longue liste s’étalant sur toute une journée par exemple.
Pourquoi les listes sont-elles si intéressantes ?
Les listes complètes sont extrêmement intéressantes car elles permettent d’évaluer la fréquence de détection des espèces selon la date et le lieu. Cela permet notamment de suivre l’évolution de la date d’arrivée et de départ des espèces migratrices, mais aussi d’évaluer les fluctuations de détectabilité de certaines espèces sédentaires au cours de l’année. Les listes complètes facilitent par ailleurs les calculs de pression d’observation, la modélisation de la répartition spatiale des espèces et l’évaluation de leurs populations.
Comment saisir mes données par liste ?
Sur l’application mobile NaturaList, il suffit de cliquer sur l’icone en haut à droite de l’écran. Idéalement, il convient alors de positionner et dénombrer chaque espèce autour de vous. Quand vous ne détectez plus rien, il suffit de stopper la saisie en cliquant sur le carré jaune en haut à droite. On vous demande alors de confirmer que vous avez noté toutes les espèces que vous êtes en capacité d’identifier.
Sur l’ordinateur, il faut pointer le curseur sur un lieu-dit et choisir « Remplir un formulaire journalier sur ce lieu-dit ».
La France, très en retard sur la saisie par liste !
La quasi-totalité des données ornithologiques sont saisie par liste en Amérique, le taux de couverture des listes est très impressionnant en Grande-Bretagne, en Suisse ou en Allemagne. La France est très en retrait sur ce sujet. Il convient donc que nous fassions collectivement un effort et changions de façon de collecter nos données pour qu’elles contribuent plus efficacement aux suivis et atlas locaux, nationaux et internationaux.
Alors, à vos listes !
posté par François Bouzendorf (LPO Yonne)
page :
1
2
3
4
5
6
7
8
9
>
Nbre/page :
nbre : 82
Ligue pour la Protection des Oiseaux de l'Yonne
VisioNature est un outil développé avec la collaboration du réseau LPO. Grâce aux technologies Internet,
débutants, amateurs et professionnels naturalistes, peuvent partager en temps réel leur découverte et ainsi
améliorer la connaissance et la protection de la faune